Le paiement fractionné, l’essayer, c’est l’adopter. Le paiement en 4 fois représente aujourd’hui 15 % du e-commerce français, et jusqu’à 30 à 40 % sur certains sites. La demande est donc bien là et va même s’accentuer sous le développement du commerce CtoC, le paiement fractionné agissant comme un facilitateur de ce mode de transaction lié à l’économie circulaire.
Toujours à la pointe, La Redoute annonce l’arrivée d’une solution CtoC (de particuliers à particuliers) sur son site d’ici la fin de l’année. Une innovation de plus pour l’enseigne qui s’adapte à la tendance du moment, à savoir une consommation plus raisonnée… combinée à un pouvoir d’achat plus restreint, comme le montre une enquête publiée par l’Insee. Un quart des ménages se seraient appauvris à cause du confinement mis en place entre le 17 mars et le 11 mai 2020.
L’enseigne n’est pas la seule à réagir à ce double phénomène en se positionnant sur ce nouveau créneau. La plateforme de mode en ligne allemande Zalando a annoncé fin septembre 2020 le lancement d’une offre de seconde main. Ces acteurs suivent finalement le modèle Vinted qui performe : en France, la dernière édition du Top 50 de l’e-commerce de Fox intelligence, affiche sa troisième place du classement, détrônant la Fnac.
On mesure la progression du marché de la seconde main… ce que confirme une étude du Boston consulting Group, qui annonce que le marché mondial de l’occasion pèserait entre 30 et 40 milliards de dollars. Un chiffre en constante progression puisque l’étude prévoit une croissance annuelle de 20 % sur les cinq prochaines années.
Commerce CtoC, le retail alternatif de demain
Aucun secteur n’échappe à l’essor du marché de l’occasion : téléphonie, avec Sofi Groupe, l’électronique avec Backmarket ou asgoodasnew, le jouet, avec Rejoué … Sans oublier la filière meuble. Un secteur très concerné, comme le montre l’engouement des français. Près de 8 Français sur 10 achètent des meubles d’occasion selon les résultats d’un sondage PollFish réalisé par le site-annonce.fr **. De quoi susciter l’appétit des enseignes traditionnelles qui ne peuvent plus ignorer cette tendance de fond. A l’image d’Ikea qui ouvre son premier magasin d’articles de seconde main en Suède. Clairement, on le voit, avec la situation économique provoquée par le Covid-19, le marché de l’occasion ne connaît pas la crise.
Paiement fractionné, paiement du quotidien
La période de confinement a réellement permis de booster ce commerce entre particuliers. Contraints à rester chez eux, les consommateurs ont vidé leurs armoires, leurs étagères, et ont cherché de nouvelles sources de revenus. Le commerce CtoC s’est trouvé ainsi accéléré. De même que le paiement fractionné, considéré comme une facilité supplémentaire par les consommateurs. Car ceux-ci recherchent finalement, en CtoC, le niveau de service équivalent à ce qu’ils peuvent trouver en BtoC. D’où l’appétence pour le paiement fractionné sur le marché des transactions entre particuliers, qui permet aux consommateurs de mieux consommer dans le contexte actuel : pas de visibilité sur l’avenir, incertitude économique et sanitaire… De fait, les consommateurs ont besoin d’être rassurés et le paiement fractionné joue en plein ce rôle… pour devenir, très probablement, un moyen de paiement du quotidien.
Le paiement fractionné apparaît dès lors comme une bonne alternative en temps de crise et aussi en temps de confinement, notamment grâce à son offre digitale, qui se prête parfaitement à la digitalisation du commerce, BtoC comme CtoC. A titre d’exemple, le numérique est devenu le canal de vente le plus populaire pour acheter des meubles et des objets de décoration de seconde main : 87,6%** des Français y ont recours, dont 74,8% via des sites de petites annonces en ligne tels que leboncoin (45,71%), eBay (16,07%) et Emmaus (14,07%). Cqfd.
*Etude Boston Consulting group pour Vestiaire Collective
**Sondage PollFish réalisé par le site-annonce.fr, juin 2020
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