Aides énergies renouvelables : quels changements en 2025 ?
04 mars 2025
Aides énergies renouvelables : que dit la loi sur les aides, crédits et subventions ?
La transition énergétique et le développement des énergies renouvelables sont plus que jamais au cœur des politiques publiques françaises. En 2025, la loi du 30 juin 2025 redéfinit les règles pour l’attribution des aides, crédits et subventions liées à l’installation ou à l’amélioration d’équipements utilisant des énergies renouvelables, ainsi qu’à la rénovation énergétique globale. L’objectif est de mieux cibler les foyers modestes, renforcer les contrôles, et optimiser la transition vers l’énergie propre. Pour bénéficier des aides, il est essentiel de connaître les changements et de préparer un dossier solide.
Les changements de 2025 : contrôles et transparence renforcés
En 2025, les critères d’accès aux aides à la rénovation énergétique deviennent plus exigeants. La loi du 30 juin impose une sélection stricte : seuls les dossiers complets, appuyés par des justificatifs solides et respectant toutes les conditions, sont éligibles.
La qualification RGE, les contrôles renforcés et la traçabilité des équipements encadrent chaque étape pour limiter les fraudes. Parallèlement, la transparence augmente : devis détaillés, suivi des matériels et application stricte des critères consolident la fiabilité du dispositif et la confiance des bénéficiaires.
Aides et crédits énergies renouvelables 2025
MaPrimeRénov’ : recentrage sur les ménages modestes
MaPrimeRénov’ cible prioritairement les ménages modestes. Les avances sont désormais réduites : elles passent de 70 % à 50 % pour les ménages très modestes et de 70 % à 30 % pour les ménages modestes[1].
Les montants attribués pour l’installation d’équipements biomasse sont revus à la baisse, afin de mieux cibler les priorités énergétiques. Le dispositif introduit également un parcours “par geste” accessible à tous, même pour les logements très énergivores, sans exigence de DPE préalable1.
Autre nouveauté majeure : les plafonds d’aide sont ajustés pour valoriser l’amélioration énergétique importante. L’ancien plafond unique de 70 000 € est supprimé. L’aide atteint désormais 30 000 €, maximum, pour un saut de deux classes de performance énergétique et 40 000 € pour un progrès d’au moins trois classes[2].
Chèque énergie : attribution automatisée
En 2025, l’attribution du chèque énergie devient entièrement automatisée. Chaque année, les montants versés et les critères d’éligibilité sont fixés par décret, permettant d’adapter le dispositif à la conjoncture économique.
La priorité est donnée aux ménages précaires afin de soutenir les foyers les plus exposés à la précarité énergétique.
Les premiers chèques énergie seront envoyés à partir de novembre 2025.
Éco-prêt à taux zéro (éco‑PTZ)
L’éco‑PTZ permet d’obtenir un prêt sans intérêt pouvant aller jusqu’à 50 000 €[3].
Spécifiquement dédié au financement des travaux de performance énergétique ou à l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables, le dispositif est cumulable avec MaPrimeRénov’ et les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
La durée de remboursement pouvant s’étendre jusqu’à 20 ans, il offre une grande souplesse pour étaler l’investissement[4].
Photovoltaïque : orientation et financement
En 2025, les aides pour le photovoltaïque évoluent.
La prime à l’autoconsommation est versée sur cinq ans aux foyers équipés de panneaux solaires en autoconsommation avec revente du surplus d’électricité. Un tarif d’achat garanti, fixé à l’avance, s’applique pendant 20 ans pour la revente totale ou partielle de l’énergie produite[5].
Le crédit d’impôt dédié au photovoltaïque résidentiel pur est supprimé. Il n’existe plus de financement public pour ces installations seules. MaPrimeRénov’ reste toutefois mobilisable pour des équipements combinés : chauffe-eau solaire individuel (CESI), systèmes solaires hybrides, pompes à chaleur, travaux d’isolation ou audits énergétiques.
| Bon à savoir : Une solution de financements complémentaires disponibles Pour anticiper le versement des subventions et démarrer les travaux sans attendre, il est possible de mobiliser des solutions de financement comme le prêt personnel. Flexible, il est cumulable avec les dispositifs publics. |
Entreprises et collectivités : dispositifs additionnels
Pour les entreprises et collectivités, la loi APER du 10 mars 2023 reste la norme de référence. Elle simplifie l’accès aux dispositifs de soutien pour les projets d’énergies renouvelables. Les PME ou structures du secteur tertiaire peuvent accéder à des subventions pouvant aller jusqu’à 25 000 €, selon le type de projet[6]. Pour 2025, la priorité est donnée à l’efficacité énergétique mesurable, à la protection des publics fragiles et au renforcement des contrôles sur chaque dispositif.
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) imposent aux fournisseurs de soutenir financièrement les travaux améliorant la performance énergétique, notamment à travers l’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables (EnR). La TVA à taux réduit de 5,5 % s’applique directement sur la plupart des travaux de rénovation énergétique et sur les équipements EnR[7]. Elle facilite l’investissement pour les porteurs de projet.
Le dispositif est accessible aux particuliers, entreprises, collectivités, peut se cumuler avec MaPrimeRénov’ et l’éco‑PTZ pour maximiser le montant d’aides obtenues. Des aides locales demeurent mobilisables pour soutenir des projets comme le solaire thermique, la géothermie ou les pompes à chaleur.
Optimiser vos chances d’obtenir les aides
Pour maximiser vos chances de bénéficier des subventions à la rénovation énergétique en 2025, il est crucial d’adopter une démarche rigoureuse.
- Vérifier votre éligibilité : analysez les critères de chaque dispositif (montants, ressources, types de travaux) puis préparez tous les justificatifs nécessaires : avis d’imposition, devis détaillés, diagnostic énergétique, preuves de propriété ou d’occupation.
- Choisir un professionnel RGE : la certification Reconnu Garant de l’Environnement est obligatoire pour certaines aides. Vérifiez sa validité avant signature et assurez-vous que le devis respecte les exigences officielles.
- Respecter les délais et formalités : déposez vos demandes dans les temps, suivez les étapes imposées par chaque organisme et conservez la trace de tous vos échanges (accusés de réception, e-mails, pièces jointes).
En 2025, l’accès aux aides pour la rénovation énergétique franchit une nouvelle étape. La loi du 30 juin renforce le ciblage des foyers modestes, impose davantage de contrôles et révise en profondeur les dispositifs en place. Pour en bénéficier, il est essentiel de s’informer sur les nouveaux critères, de choisir des professionnels labellisés RGE et de constituer un dossier complet et rigoureux. Anticiper permet de transformer ces changements réglementaires en opportunité de valorisation de votre logement.
| Les trois points clefs Les aides 2025 ciblent les foyers modestes avec des contrôles renforcés.Nouveaux plafonds, baisses d’avances, élargissement aux dispositifs complémentaires comme CEE, éco‑PTZ, aides locales.Un dossier complet et conforme maximise l’obtention des aides. |
[1] https://www.anah.gouv.fr/sites/default/files/2025-03/202503-guide-aides-financieres.pdf
[2]https://thermiconseil.fr/actualites/ma-prime-renov-tableau/#:~:text=le%20plafond%20des%20d%C3%A9penses%20%C3%A9ligibles%20sera%20de%2030%20000%20%E2%82%AC%20ou%2040%20000%20%E2%82%AC
[3] https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35083
[4] https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/eco-pret-taux-zero-eco-ptz
[5] https://www.libow.fr/tarifs-rachat-edf-oa/
[6] https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/20195_Credit-impot-TPE-PME.pdf
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